Les achats responsables
les achats sont au cœur de la performance de toutes les organisations publiques ou privées. Mais que recouvrent la notion d’achats responsables?
Les achats représenteraient plus de 60 % du chiffre d’affaires des entreprises en Europe, toute activités confondues. Mais aucun chiffre ne permet de vérifier l’assertion. Nous connaissons les chiffres des achats publics toute administrations confondues : plus de 223 milliards d’euros en 2017 selon l’INSEE. Mais il n’existe aucun chiffres concernant les entreprises. Seule certitude : les chiffres sont bien au delà de la dépense publique.
Nous ignorons les montants des achats en jeu en France, alors connaissons nous l’origine des produits ou services ? Non, bien sûr. Le déficit de la balance commerciale est bien sur un bon indicateur, mais très inégale d’un secteur à un autre. Une nouvelle inconnue pour les achats. Seules les entreprises et les organisations publiques savent d’où viennent les produits achetés.
Mais les entreprises connaissent elles toujours l’origine des produits achetés ? C’est une bonne question. Et elles sont surement nombreuses, et de toute bonne fois à l’ignorer. Acheter en France n’est donc pas une information suffisante pour tout savoir de l’origine d’un produit.
Des chaines d’approvisionnement complexes
La crise sanitaire a d’ailleurs jeté une lumière assez crue sur le sujet, notamment grâce aux masques et aux médicaments. Pourquoi a-t-on connu une telle pénurie ? En effet, nous avons tous pu constater la complexité des chaines d’approvisionnement, vocabulaire connu de tous désormais.
Une vulnérabilité qui était par ailleurs bien connu des entreprises du médicament comme le montre cette infographie de février 2019. Même si elle ne dit pas tout sur sites de fabrication.
130219-vulnerabilite-approv (leem.org)
Alors les acheteurs sont-ils irresponsables pour autant ?
J’ai exercé cette fonction pendant 20 ans avec le plus grand sérieux, utilisé des procédures claires et ai respecté les fournisseurs. J’étais donc une acheteuse responsable. Concernant les responsabilités, la mondialisation a bouleversé les achats, très nettement. Parler d’irresponsabilité serait hors de propos.
Mais je n’étais pas une acheteuse durable pour autant.
Je n’ai jamais travaillé sur le cycle de vie des produits, sur l’économie circulaire par exemple. Et si j’ai toujours résisté aux injonctions de ma hiérarchie concernant les pays “l’est” dans les années 2000 puis de l’Asie, c’était une posture personnelle. Les achats délocalisés se sont faits à bas bruit, mais ces chaines d’approvisionnements toujours plus étendues existent dans toutes les entreprises. Mais quelles connaissances environnementales ou sociales sont données aux acheteurs ? Peu s’ils ne peuvent accéder à des formations bien adaptées à leurs besoins.
Les achats responsables sont-ils français ?
En effet, les anglosaxons parlent de sustainable purchasing, achats soutenables, ou durables. Cette approche prend en compte de façon plus réaliste ce monde des achats professionnels. C’est d’ailleurs le nom de la norme ISO 20400 “ Sustainable procurement — Guidance” et sa traduction française “Achats responsables — Lignes directrices”.
Les achats responsables sont donc une notion française. Si la notion de responsabilité est subtile, elle ne correspond pas tout à fait à la durabilité au sens de la soutenabilité.
Les achats durables couvrent un spectre plus large de sujets et restent plus neutres quant aux acheteurs. Je travaille ce sujet passionnant depuis près de 15 ans désormais avec toujours autant d’intérêt et de curiosité. Les formations se basent sur mes expériences d’acheteuse puis de responsable achats dans le soucis d’apporter de nouvelles connaissances dans un triptyque : environnemental, social et économique.
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